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La recherche sur l'espace unifié est la quête la plus impressionnante de l'époque médiévale.  Elle a contribué à bouleverser entièrement notre conception de la représentation de l'espace. Ces recherches ont notamment abouti à une représentation picturale construite autour de la perspective unifiée - dont le peintre Masaccio a été le premier représentant à la Renaissance.

Mais la maitrise de l'espace unifié a été la première victime de la destruction de l'ordre des templiers.  Les censives du Temple protégeaient les ouvriers de métier des droits juridictionnels de la société féodale.  Les métiers comme ceux des maçons et tailleurs de pierre

La recherche sur l'espace unifié est la quête la plus impressionnante de l'époque médiévale.  Elle a contribué à bouleverser entièrement notre conception de la représentation de l'espace. Ces recherches ont notamment abouti à une représentation picturale construite autour de la perspective unifiée - dont le peintre Masaccio a été le premier représentant à la Renaissance.

Mais la maitrise de l'espace unifié a été la première victime de la destruction de l'ordre des templiers.  Les censives du Temple protégeaient les ouvriers de métier des droits juridictionnels de la société féodale.  Les métiers comme ceux des maçons et tailleurs de pierre échappaient aux lourdes sujétions imposées par les communautés de métier, à la tutelle du pouvoir royal comme à l'autorité municipale, ainsi qu'à la plupart de leurs impôts.  ces métiers étaient "francs", c'est-à-dire libres des contraintes corporatives. L'ordre des templiers ne se contenta pas de protéger les ouvriers de métier, il fut aussi intéressé à former des maçons et des tailleurs de pierre pour diffuser ses propres schémas architecturaux conformément aux canons de la Stricte Observance bénédictine.

Sous couvert du manteau du Temple, la confrérie de bâtisseurs des enfants de Maître Jacques put librement circuler dans toute l'Europe.  C'est cette confrérie qui sera initiée à l'art de la géométrie dont l'espace unifié était la quintessence.  Malheureusement la destruction de l'ordre du Temple ruinera toute initiation à cet art.  Partout persécutés, les templiers devront s'évanouir dans la nature - semant leur connaissance aux quatre vents.  seul el poète florentin Dante Aligheri prendra des mesures conservatoires en enfouissant les principes de cet espace géométrique dans l'Enfer de sa Divine Comédie. Dès lors seuls une poignée d'initiés purent continuer les travaux.  le dernier fut l'architecte florentin Filippo Brunelleschi,  qui bâtit la coupole de Sainte-Maire-de-la-fleur à Florence.

Avec la mort de l'architecte florentin, le secret de cet espace resta pour longtemps perdu en Enfer.  Paradoxalement, c'est ce qui fait aujourd'hui la grande originalité de cette quête car aussi incroyable que cela puisse paraître, faute d'une initiation correcte, notre modernité s'est bâtie sur un espace unifié tronqué.  le premier responsables sera l'humaniste florentin Leon Battista Alberti, qui publia en 1434 De Pictura, ouvrage sur la perspective à l'usage des peintres.  tous les humanistes de la Renaissance s'intéresseront à cet ouvrage - comme Léonard de Vinci, Nicolas de Cuse ou plus tard Johannes Kepler.  Mais tous ces savants artistes ou philosophes ne bénéficieront que d'une expérience empirique de leur art.

 

 

 

Nos recherches sur les statuts secrets de l'ordre des templiers nous ont amené à nous intéresser à la noblesse provençale du XIIIème siècle.

La violence de ces seigneurs contre l'Eglise romaine a fait ressortir à nos yeux cette culture gibeline, qui trouve son origine dans l'attachement de la noblesse provençale pour la figure de l'empereur germanique dont les terres de Provence dépendaient juridiquement jusqu'au milieu du XIIIème siècle.

Cet attachement à la figure de l'empereur du Saint Empire romain germanique sera d'ailleurs entretenu en Provence à travers une mystérieuse confrérie: la confrérie de Rois Mages, fondée en 1164 par Renaud de Dassel, archevêque de Cologne et chancelier de l'empereur germanique Fréderic Barberousse.

Un des lieux de réunion de la mystérieuse confrérie en Provence fut le troisième étage de la tour Ferrande à Perne, dans l'ancienne capitale du marquisat des comtes de Toulouse en Provence.  Les membres de cette confrérie avaient d'ailleurs assisté en grande pompe en 1180 dans la cathédrale Saint Trophime d'Arles au couronnement de l'empereur germanique  qui recevait ainsi le royaume de Provence - un des trois royaumes qui constituaient le Saint Empire germanique.  Les autres couronnes allaient se chercher à Milan pour le royaume d'Italie et à Cologne pour le royaume de Germanie.

Avec la confrérie des Rois Mages, nous sommes dans un univers qui a priori parait opposé à celui des templiers.  La milice des Pauvres Chevaliers du Christ du Temple de Salomon qui avait reçu sa Règle au concile de Troyes était issue du mouvement de l'église grégorienne - une église qui était résolument en lutte contre les prérogatives des empereurs germaniques.  Cependant la confrérie des rois Mages n'est pas totalement étrangère à l'univers de la Stricte Observance bénédictine.

Il s'avère que le père spirituel de cette confrérie n'est pas comme on peut s'en douter Saint Bernard abbé de la Claire Vallée, mais son grand rival au sein du chapitre Général de Cîteaux: Otton de Freising, abbé de Morimond, demi-frère de l'empereur Conrad II et oncle de l'empereur Fréderic Barberousse.

C'est par l'intermédiaire des abbayes cisterciennes affiliées à Morimond que cette confrérie va s'immiscer dans les affaires du Temple.  la confrérie des Rois Mages apparaît en Provence comme une confrérie laïque, attachée spirituellement  un ordre monastique.  On remarquera que les seigneurs de Baux, qui sont les dirigeants de cette confrérie en Provence, sont aussi ceux qui ont participé à la fondation en 1147 en Provence de l'abbaye cistercienne de Silvacane, fille de Morimond.

 

 

 

 

 

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